Conférence de Andrée Maheux, stagiaire postdoctorale à l’ÉSAD: «La génétique moléculaire au service de la surveillance de l’eau potable»

Local FAS-1613

L’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ESAD), le Centre de recherche en aménagement et en développement (CRAD) et la Chaire de recherche en eau potable de l’Université Laval (CREPUL) ont le plaisir de vous inviter à la conférence de Mme Andrée Maheux, stagiaire postdoctorale à l’ÉSAD, sous le titre : La génétique moléculaire au service de la surveillance de l’eau potable.

Cette conférence aura lieu exceptionnellement à midi le jeudi 17 février 2011 à la salle de conférence de l’ÉSAD, local FAS-1613, située au 16e étage du pavillon Félix-Antoine-Savard, 2325, allée des Bibliothèques.

Résumé de la conférence:

«La surveillance de la qualité microbiologique est une composante essentielle de la gestion de l’eau potable. Une des limites majeures au niveau de la gestion d’évènements de contamination microbiologique de l’eau est le long délai associé aux analyses des échantillons, limitant en cela la portée des réactions des gestionnaires à ces événements et augmentant les risques à la santé publique. De plus, les méthodes d’analyse courantes ne permettent pas d’identifier l’origine de la ou des contamination(s).

Une détection des microorganismes cibles par le biais de séquences nucléiques spécifiques permettrait de pallier à ces problèmes. Toutefois, la rareté de méthodes de récupération efficaces permettant de concentrer les microorganismes afin d’obtenir un niveau de détection similaire aux méthodes basées sur la culture (1 unité formatrice de colonie (UFC)/100 mL) était un obstacle majeur à l’application de la biologie moléculaire pour la détermination de la qualité microbiologique de l’eau potable.

Ainsi, une procédure de récupération et de concentration des microorganismes a été mise au point. Combinée à une méthode d’extraction du matériel génétique et à une technologie de détection moléculaire rapide, cette méthode intégrée permet la détection de 1.8 UFC d’Escherichia coli dans un échantillon d’eau potable de 100 mL. La dernière étape de détection moléculaire spécifique étant interchangeable, la détection sensible d’entérocoques, d’oocystes de Cryptosporidium, de kystes de Giardia ainsi que de spores de Clostridium perfringens a également été montrée pour un même échantillon d’eau. Les études préliminaires ont montré que la détection moléculaire était équivalente aux méthodes basées sur la culture en termes de spécificité, de sensibilité et de limite de détection.

Cette nouvelle méthode intégrée de récupération, de concentration et de détection moléculaire des microorganismes pourrait être utilisée pour évaluer rapidement la qualité microbiologique de l’eau par la détection simultanée de plusieurs microorganismes différents indicateurs ou pathogènes. Dans le futur, nous tenterons d’appliquer cette nouvelle méthode d’analyse aux réalités et aux problématiques spécifiques répertoriés au niveau de la chaîne de production de l’eau potable de la Ville de Québec, et ce, du bassin versant alimentant la source d’eau brute jusqu’au robinet.»

Vous êtes attendus en grand nombre!