10 octobre 2024
10 janvier 2019
Article du Fil paru le 9 janvier 2019 par Yvon Larose
Dans les Amériques, Curitiba, Montréal et Seattle montrent la voie en matière de transport urbain durable
La moitié de la population mondiale vit dans les villes et celles-ci émettent les trois quarts de la totalité des gaz à effet de serre (GES) produits annuellement sur la planète. Une grande partie de ces GES provient du secteur des transports, en premier lieu de l’automobile. Et la situation n’est pas sur le point de changer, selon Jean Mercier, professeur associé du Département de science politique. «Il y a sûrement des raisons d’être pessimiste face aux GES émis par les automobiles, affirme-t-il. Ils continuent d’augmenter. Pour certains, le progrès viendrait essentiellement des avancées technologiques. Mais il ne faut pas trop en espérer. Oui, il y a du progrès et de la recherche à cet égard, mais la voiture verte ou écologique ne fait rien pour certains problèmes comme l’étalement urbain et la consommation des ressources qui y est associée. Il faut dire que l’auto est un moyen de transport attirant dans le monde entier. Chaque semaine, en Chine, on achète des milliers de véhicules. La voiture offre beaucoup d’avantages. C’est un défi d’offrir une alternative collective qui soit efficace et confortable.»
Le 27 novembre au pavillon La Laurentienne, le professeur Mercier a assisté au lancement de l’ouvrage Governance and Sustainable Urban Transport in the Americas. Publié chez Palgrave Pivot, ce livre de 129 pages a quatre coauteurs: Jean Mercier, Mario Carrier, professeur à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional de l’Université Laval, Fanny Tremblay-Racicot, professeure à l’École nationale d’administration publique, et Fabio Duarte, professeur à l’Université pontificale catholique du Paraná située à Curitiba, au Brésil.
L’ouvrage étudie les réussites et les échecs de trois villes des Amériques dans leurs efforts de mise en place d’un réseau de transport urbain durable dans les dernières décennies. À partir de données empiriques, les auteurs analysent l’expérience de Curitiba, de Seattle et de Montréal sous les angles de la planification urbaine, de la consultation et d’autres outils de gouvernance. «De notre point de vue, indique Jean Mercier, les trois villes arrivent à de très bons résultats avec des voies différentes.»
[…]Lire l’article complet : Trois villes, trois modèles